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La promotion des zones d’ombre .. une préoccupation majeure

Au cours de la première année de son mandat, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est concentré sur les zones d’ombre de l’Algérie profonde, et a fait du dossier des « poches de pauvreté  » une priorité absolue pour le gouvernement.

Le Président suit avec intérêt ce dossier et fait de l’amélioration du cadre de vie du citoyen, notamment, dans les zones déshéritées, une de ses préoccupations majeures, et a affirmé à maintes reprises, que les pouvoirs publics, à tous les niveaux, « sont disposés à assurer le soutien et l’accompagnement nécessaires pour permettre aux habitants des zones d’ombre de préserver leurs sources de vie et les promouvoir ».

L’Algérie  compte quelque 15.000 zones d’ombre habitées par 8.5 millions de citoyens, et ayant connu le lancement, durant ces derniers mois, de plus de 2200 projets de développement.

Selon les chiffres officiels, le nombre des opérations achevées dans le cadre des programmes de développement des zones d’ombre s’élève à 1.256 projets pour un montant de à 15, 95 Mds de Da au niveau de 1.014 zones d’ombre et au profit de 716.000 citoyens, et ce, sur un total de 11.815 projets inscrits pour une enveloppe de 207 mds de Da portant sur 9.502 zones.

Le conseiller du président de la République chargé du suivi des zones d’ombre, Brahim Merad a souligné que les agglomérations classées zones d’ombre connaissent actuellement l’exécution d’opérations urgentes de développement de nature à améliorer les conditions de vie des populations.

La préservation et la promotion des activités de ces populations, a-t-il ajouté, « constituent des impératifs » qui seront pris en charge par la recherche de solutions opératoires aux problèmes, notamment, d’irrigation et d’exploitation, par des activités productives, des zones agricoles et forestières.

Merad a qualifié d’ »acceptable » le niveau actuel de prise en charge dans plusieurs wilayas des préoccupations des habitants des zones d’ombre en termes de désenclavement, d’alimentation en eau potable, d’amélioration des conditions de scolarité et de transport, de couverture sanitaire et d’aménagement de structures pour jeunes.

Il a insisté en outre sur « la nécessité de coopérer et de coordonner entre les responsables des divers secteurs en vue de mettre en place les conditions de relance d’activités productrices à impact direct sur l’amélioration des revenus des ménages de ces zones ».

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit fermement les walis et responsables locaux, d’œuvrer à la mise en œuvre urgente des projets de développement inscrits dans les zones d’ombre en vue d’en changer l’aspect  d’ici la fin de l’année en cours.

Intervenant à la clôture des travaux de la réunion gouvernement – walis (14 aout passé) Djerad a souligné que les programmes de rattrapage dans les zones d’ombre qui sont l’un des piliers du programme du Président de la République accusaient un retard notable dans leur mis en œuvre.

Admettant que ce retard peut être justifié par les répercussions de la pandémie Covid-19 et les problèmes économiques du pays, il estimé néanmoins que ce retard, « au demeurant inacceptable » est dû aussi à la logique bureaucratique de certains gestionnaires locaux qui entravent le processus du gouvernement et le programme du Président en la matière.

A ce propos, Djerad a ordonné l’élaboration d’un calendrier précis pour les projets de développement dans les zones d’ombre et du suivi périodique de leur réalisation, préconisant des évaluations mensuelles pour atteindre les objectifs dans les délais fixés.

Les objectifs du programme tracé devront être concrétisés d’ici la fin de l’année en cours, notamment en matière de raccordement aux réseaux (électricité, gaz, eau potable et assainissement) et désenclavement à travers la réalisation des routes », a affirmé Djerad.

Le Premier ministre a également affirmé que quiconque faisant obstacle au développement au niveau local fera l’objet d’enquêtes.

Soulignant, l’impératif de « lutter contre la corruption, sous toutes ses formes » et de « moraliser le pouvoir public », Djerad a précisé que l’enjeu de cette démarche est de garantir l’intégrité et l’objectivité des personnes assumant des responsabilités au niveau du pouvoir public ».

« Il s’agit là d’une importance cruciale, non seulement pour l’Etat de droit mais également et surtout pour rétablir la confiance perdue du citoyen en les institutions de son pays », a-t-il ajouté.

« Nous devons sans tarder lancer un projet global de réformes radicales qui aboutit à la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance nouveau et moderne sous-tendant la nouvelle République en vue d’ une « rupture totale » avec les pratiques du passé qui ont conduit et continue, a-t-il dit, à « des dérives graves et inacceptables ».

Il a en outre exigé de la rigueur dans la gestion des projets locaux et des dépenses publiques, notant que « le moment est venu de rationaliser les dépenses publiques, d’adopter une gestion rigoureuse des affaires de l’Etat et d’éviter toute forme de gaspillage ».

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a ordonné également la mise en place d’un plan d’urgence de numérisation au niveau local, soulignant que les Douanes et Impôts devraient être les secteurs prioritaires de cette entreprise au vu de leur importance dans la lutte contre la corruption.

Et d’ajouter « cet objectif ne sera pas facile à atteindre car il s’agit de toucher à de grands intérêts ».

Ces recommandations ont été formulées au terme de la présentation des conclusions des cinq ateliers, dont les travaux se sont déroulés mercredi et jeudi. Ces ateliers ont porté sur l’évaluation des étapes de mise en œuvre du développement des zones d’ombre, l’évaluation de la mise en œuvre des mesures de prévention contre la propagation de la pandémie Covid-19, le développement économique local, la numérisation, les statistiques et la lutte contre la bureaucratie, les préparatifs de la prochaine rentrée sociale et la sécurité des biens et des personnes.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué mercredi à l’ouverture de la rencontre Gouvernement-walis que garantir l’alimentation des zones d’ombre en eau et en électricité était une priorité absolue des programmes d’action du Gouvernement, prévenant que l’Etat sévira contre les responsables négligents et les saboteurs.

Il a, également, annoncé que les décisions de mettre fin aux fonctions d’un certain nombre de responsables locaux représentent « le début » d’un processus consistant à exiger des comptes à ceux qui ont fait montre de « passivité » en matière de prise en charge des préoccupations et des problèmes des citoyens dans les zones d’ombre.

A rappeler que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a signé le 08 aout passé des décrets portant fin de fonctions de plusieurs de chefs de Daïras et suspension pour enquête de nombre de présidents d’Assemblée populaire communale (P/APC) pour non réalisation de projets tracés en Zones d’ombre.

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