Titre de séjour 2025 – Bruno Retailleau appelle à mettre fin à l’accord de 1968 accordant aux Algériens des droits spéciaux de séjour et d’emploi en France.
En effet, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a appelé à la résiliation de l’accord controversé franco-algérien de 1968. Citant les récentes « infractions diplomatiques » de l’Algérie et ce qu’il a qualifié de non-respect du droit international par le pays.
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La France doit choisir les moyens de répondre à l’Algérie
« Cet accord est dépassé et a dénaturé l’immigration algérienne. Il n’a plus de raison d’être. Il faut le remettre sur la table », a déclaré dimanche Retailleau sur BFMTV. Et ce, après le refus de l’Algérie d’accueillir un influenceur algérien expulsé qui détenait un passeport biométrique, prouvant sa nationalité.
« L’Algérie n’a pas respecté le droit international », a-t-il affirmé, ajoutant que « la France doit choisir les moyens pour répondre à l’Algérie.»
Le ministre de l’Intérieur a encore haussé le ton en déclarant que « la France a fait tout ce qu’elle pouvait sur le chemin de la réconciliation,….. ».
Retailleau a suggéré qu’« un certain nombre de mesures , comme la fin de l’accord de 1968, doivent être envisagées ».
Titre de séjour 2025 : L’accord de 1968 accorde aux Algériens des droits spéciaux de séjour et d’emploi en France
L’accord bilatéral de 1968, qui remplace le droit commun français en matière d’immigration, crée un statut unique pour les ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France.
En vertu de ces dispositions, les Algériens bénéficient de procédures d’entrée simplifiées sans avoir besoin de visas de long séjour et peuvent plus facilement créer des entreprises ou exercer des professions indépendantes.
Ils bénéficient également d’un accès accéléré aux titres de séjour de 10 ans par rapport aux autres nationalités.
Les données officielles du ministère français de l’Intérieur montrent l’impact de l’accord : l’Algérie est en tête des attributions de titres de séjour, avec :
646 462 titres accordés à des ressortissants algériens en 2023, dépassant largement les autres pays.
Cette volonté de mettre fin à l’accord intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Alger. Récemment exacerbées par l’emprisonnement de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Ainsi que la détérioration des relations diplomatiques depuis le soutien de la France au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental l’été dernier.
Alors que l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin avait mis en garde contre cette approche conflictuelle, la qualifiant d’« escalade » et de « surenchère », l’administration actuelle semble divisée.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a adopté une position plus diplomatique, affirmant que :
« Ce n’est pas une solution miracle que de la supprimer ou de l’abroger. Si c’était le cas, nous le saurions depuis longtemps ».
Accord 1968 : Le président français a résisté aux appels à sa résiliation
Mais toute modification de l’accord nécessite in fine l’approbation du président Emmanuel Macron, qui a toujours résisté aux appels à sa résiliation. Malgré les pressions de diverses personnalités politiques, dont l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et une résolution parlementaire soumise par la droite à l’hiver 2023.
En effet, les analystes suggèrent que l’Algérie pourrait riposter en réduisant considérablement le nombre de laissez-passer consulaires nécessaires à la France pour expulser des personnes faisant l’objet d’un arrêté d’expulsion.
En outre, les implications économiques potentielles sont importantes, car les échanges franco-algériens ont connu une croissance substantielle en 2023. Notamment dans les exportations d’hydrocarbures, qui ont augmenté de 15 % dans le cadre des efforts visant à réduire la dépendance française au gaz russe.
Par ailleurs, le débat sur l’accord de 1968 s’est intensifié ces dernières semaines. Mettant à nu le réseau dense d’intérêts historiques, diplomatiques et économiques qui unissent les deux pays. Alors même que les relations atteignent leur point le plus tendu depuis deux décennies.
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